Voici notre deuxième interview capturée à l’Eskape Festival cette année. La légende vivante du hardcore Radium, également membre du groupe Micropoint, nous raconte son histoire, ses influences et son parcours. Retour sur sa carrière de plus de 30 ans au cœur de la scène hard music.
Interview
C’est quoi ton premier souvenir en lien avec la musique ?
Mon premier souvenir en lien avec la musique, c’est quand j’étais gamin, j’écoutais les disques de mes parents. Après, je sais que le truc qui m’a donné le déclic quand j’étais gamin et qui m’a donné envie d’en faire ma vie, c’est quand j’ai découvert les Beatles. Bon, évidemment, c’est un petit peu vieux maintenant, mais c’est de là qu’est parti ma passion. Il n’y avait pas encore de raves à l’époque.
Quelles sont tes plus grandes influences, tous styles confondus ?
Pour ce qui est antérieur à la techno et à la rave, les Beatles évidemment, mais aussi d’autres groupes de l’époque comme Pink Floyd, Genesis ou encore David Bowie. Sinon, il y a aussi la musique de quand j’étais ado dans les années 80, comme New Order, Depeche Mode ou encore Prince pour ne citer que quelques noms. Dans la techno, rave et hardcore, il y a Lenny Dee et son label Industrial Strength, qui ont vraiment été dans les pionniers de ce genre. Il y a aussi Speed Freak et son label Shockwave ainsi que le label Mokum qui m’ont énormément inspirés.
Quel est le meilleur souvenir de ta carrière à ce jour ?
C’est dur d’en citer qu’un seul. Le premier qui me vient à l’esprit, ce serait le final de la deuxième Techno Parade à Paris, où on a joué devant 10 000 personnes en clôture, devant un public plus large que juste le public hardcore. Et c’était vraiment un super souvenir.
Qu’est-ce qui selon toi, amène la touche d’originalité indispensable à une track ?
Je pense, le fait de ne pas utiliser les sons et les presets que tout le monde utilise ! Il faut chercher un petit peu à travailler ses propres sons, ses propres sonorités, je pense que c’est important pour un artiste. Je remarque par exemple dans la musique des années 80, les groupes qui ont le mieux vieilli, c’est justement ceux qui travaillait leur propre son plutôt que d’utiliser les mêmes sons que tout le monde.
Que penses-tu de la scène hardcore en France à l’heure actuelle ?
Elle a grave augmenté et ça s’est grave professionnalisé. Rien qu’à voir le festival où on est, l’Eskape Festival, on ne pouvait pas imaginer avoir ça il y a 20 ans. Donc c’est clair, c’est vraiment une bonne progression et je lui souhaite encore beaucoup de belles choses à l’avenir.
Lequel de tes morceaux a été le plus compliqué à réaliser et pourquoi ?
J’aime bien quand il y a des challenges donc je dirais mon dernier album qui est sorti en 2023. Je voulais un petit peu renouveler mon son, donc j’ai beaucoup plus cherché des nouvelles sonorités et incorporer plein de nouveaux trucs. Donc c’était un peu un challenge et j’en garde un bon souvenir. Je suis carrément plus inspiré pour faire des albums que faire des tracks séparées. En tout cas, il avait pas trop mal marché en tant qu’album. Le truc, c’est que quand je fais un morceau unique, j’ai envie de tout mettre dedans, que ce soit à la fois rapide, lent, gentil, méchant, accessible. Alors que quand je sais que je part pour un album, je sais que je peux faire un morceau lent, un morceau rapide. Je peux séparer les différentes inspirations et les différentes idées sur plusieurs morceaux.
Qu’est-ce que tu aimerais amener en plus dans tes performances ? C’est quoi la suite ?
J’aimerais bien encore plus me pencher sur les possibilités qu’offrent les platines numériques et les consoles numériques en matière d’effets, de loops etc. C’est vrai que je reste assez dans une utilisation entre guillemets vinyle de cette technologie.
Que signifie pour toi le nom « Radium » ?
La fierté ? En tout cas j’espère la mériter. Cela signifie aussi beaucoup de bons souvenirs.


Retrouvez l’interview complète en vidéo ainsi qu’un extra avec « Hard Choices »
Interview classique
Hard Choices
Crédits d’image: Danny Rossen.