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Interview avec Le Bard « On est hyper content de faire ce projet là, quoi qu’il arrive »

Interview avec Le Bard

Lors de l’Invasion Festival le 05 avril 2025, nous avons la chance d’interviewer Le Bard. DJ, producteur et surtout musicien qui casse les codes de la performance DJ live, nous avons discuté avec lui de son parcours, de sa musique ainsi que de ses projets actuels et futurs.

Le Bard, est un artiste originaire de Bretagne, en France. Il a débuté sa carrière il y a quelques années et se produit en live depuis cinq ans. Sa spécialité ? Amener différents instruments en live sur des compositions acid et tekno. Une guitare sèche pour les riffs de flamenco, et une guitare électrique pour le blues ou le rock. Une fusion ultime qui est aussi surprenante qu’appréciable tant elle est maîtrisée. On vous invite vivement à découvrir son dernier projet et EP « Moonlight » en collaboration avec Mary Blue, sa sœur. Vous pouvez également son nouvel EP de quatre titres disponible depuis le 7 mai dernier.

Interview

Comment l’idée et le concept de ce projet musical si particulier ont vu le jour ?

À la base, j’avais un sound system et je ne voulais pas mixer dessus, car je trouvais que le mix n’était pas assez intéressant. Je n’avais pas assez le contrôle sur le son, donc ça ne m’intéressait pas. Mais je voulais quand même trouver un moyen de jouer sur mes caissons. Alors je me suis mis à faire un live acid et tekno sans guitare au début. Pendant que je travaillais ça, j’ai également beaucoup travaillé la guitare avec le Flamenco, que j’ai découvert à peu près au même moment. Lors d’une teuf privée avec des copains, je me suis dit que j’allais essayer d’enregistrer un blues et de jouer un solo par dessus avec des kicks derrière. Et ça, ça a trop plu à la soirée. Je me suis dit qu’il y avait un truc et j’ai continué. Ça ne se fait pas énormément dans ce style de musique.

C’est quoi ton premier souvenir en lien avec la musique ?

Je dirais que c’est le conservatoire de musique qui nous faisait découvrir des instruments. J’avais directement flashé sur la guitare, comme pas mal de monde, et c’est resté.

Quelles sont tes plus grandes influences, tous styles confondus ?

C’est dur parce qu’il y en a plusieurs… Je vais en donner trois : Infected Mushroom, le duo de DJs et producteurs psytrance pour le côté technique de la musique. Le guitariste et musicien Paco de Lucía pour le côté flamenco qui m’a vraiment donné envie de faire ce style là. Et Astrix, un DJ et producteur de psytrance, qui m’a donné envie de faire la composition et des lives. Même s’il n’en fait pas, mais c’est cette musique m’a vraiment influencé vers cette direction.

Plus récemment, ta sœur et toi venez de sortir un EP, est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur l’histoire de ce projet ?

En fait, ça fait un moment qu’on joue tous les deux avec ma sœur. On avait déjà commencé pendant le confinement à faire un morceau ensemble dans mon style. Il faut savoir que ma sœur est également musicienne et intermittente, elle fait partie de plusieurs groupes, mais pas du tout dans le style tekno. Et donc on avait fait cette collaboration qui avait bien marché et on s’est dit que ça serait cool qu’on arrive à développer un projet. On a enfin trouvé le temps de faire ça il y a un an et demi. Au final, c’est sont des super moments et ça nous a beaucoup rapprochés. Faire de la musique avec elle a été hyper fluide. On est hyper content de faire ce projet là, quoi qu’il arrive.

Quel est le meilleur souvenir de ta carrière à ce jour ?

L’organisation LNR (Laissez Nous Raver), à chaque fois que je joue chez eux, c’est trop bien. Il y a une énergie incroyable et à chaque fois, ce sont mes meilleurs lives. C’est également avec eux que j’ai joué à Paris pour la première fois.

Quelle serait la collaboration de tes rêves ?

J’ai fait quelques collaborations, mais j’ai du mal à travailler à distance. Je préfère vraiment travailler en face et en direct. Sinon, la collaboration de mes rêves, ce serait Infected Mushroom. Ça mélange beaucoup d’instruments, tout en gardant un côté psychédélique.

Lequel de tes morceaux a été le plus compliqué à réaliser et pourquoi ?

Je dirais que c’est le dernier morceau qu’on a sorti avec ma sœur. Dans l’EP « Moonlight », il y a un morceau, « Dune », que l’on a vraiment eu du mal à terminer. C’était un des premiers morceaux où il y avait une bonne inspiration, on l’aimait trop, mais on n’arrivait pas à trouver l’autre moitié. Ça a dû prendre presque un an à trouver l’autre partie. Et vu que ça a pris beaucoup de temps, on ne savait plus dire si c’était bien ou pas, on était pas du tout sûr. Au final, en le faisant écouter, apparemment oui.

Qu’est-ce que tu aimerais amener en plus dans tes performances live ? C’est quoi la suite ?

Je l’ai déjà beaucoup amélioré en soi. Depuis peu, j’ai un technicien qui vient avec moi sur scène et le son est plus propre. J’ai encore envie d’améliorer le mixage, mon jeu à moi en guitare et après, je pourrais peut-être essayer d’apporter une machine ou un instrument en plus. J’avais déjà essayé d’amener l’harmonica, mais ça n’a pas tenu. Ce que je veux vraiment faire le plus pour le futur, c’est le projet avec ma sœur. Pour moi, c’est aussi très nouveau de faire un projet avec quelqu’un d’autre et donc c’est vers ça que je veux me diriger.

Que signifie pour toi le nom « Le Bard » ?

Il y a plusieurs significations. De base, j’ai trouvé ce nom parce que j’ai beaucoup joué à un jeu vidéo, League of Legends. Il y avait un personnage très fun qui s’appelait le Bard que je jouais tout le temps. Ensuite, le barde, dans le Moyen Âge, c’est le musicien troubadour qui voyageait mais aussi le poète qui contait avec sa petite lyre, l’ancêtre de la guitare, les récits et les exploits des rois, ou alors se moquer d’eux. Je trouvais que ça faisait sens avec le projet.

Retrouvez l’interview complète en vidéo ainsi qu’un extra avec « Hard Choices »

Interview classique

Hard Choices

Crédits d’image: Arthur Ranzy.

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