Lors de notre passage au Dour Festival cette année, nous avons pu échanger quelques mots avec Murdock. DJ, producteur mais également à la tête de des événements Rampage, il nous parle de sa façon de gérer ses multiples projets tout en étant à la tête plus d’une des plusieurs grandes organisations d’événements dubstep et drum & bass.
Interview
Comment est-ce que tu gères Rampage en plus du projet Murdock ?
J’ai toute une équipe qui s’en charge. Il y a des personnes qui m’aident pour les bookings, quelqu’un qui s’occupe de toute la production. Il y a quelqu’un qui s’occupe de toute l’administration. Cela me laisse beaucoup de temps pour me concentrer sur mon projet. Et les deux projets coïncident souvent. Donc, quand je travaille pour Murdock, je pense parfois à Rampage. Et parfois, quand je travaille pour Rampage, je pense à Murdock. Je veille donc à toujours garder une bonne cohésion entre les deux.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait d’avoir ta propre structure ?
Eh bien, j’aime simplement faire les choses à ma façon. Par exemple, je n’ai sorti aucune chanson sous un autre label au cours des cinq dernières années, car je veux contrôler tout ce qui se passe. Ce que nous faisons sur les réseaux sociaux, l’apparence des visuels, qui sont nos collaborateurs, quels sont les contrats. Je veux simplement m’assurer que je suis satisfait de tout ce que nous faisons. Et puis, je suis le dernier à prendre les décisions. Donc, oui, il n’y a rien de mieux que d’être celui qui décide. C’est un peu la même chose avec Rampage, j’ai simplement commencé à organiser des soirées. Parce que je trouvais qu’il n’y avait pas assez de soirées à mon goût. Et puis j’ai commencé à organiser des soirées comme je les aimais. Et elles n’ont cessé de prendre de l’ampleur. Et maintenant, je peux organiser des festivals comme je les aime. Et j’adore voir et entendre que d’autres personnes les apprécient aussi.
Tu as sorti un album en 2024, as-tu aimé le réaliser et que signifie cette sortie pour toi ?
J’ai réalisé la majeure partie de l’album pendant la période Covid. Nous avions beaucoup de temps libre, donc j’ai pu consacrer beaucoup de temps à la musique. Puis j’ai passé environ un an à tester la musique lorsque tout a rouvert. Pour moi, c’est vraiment mon album post-Covid. Il me rappellera toujours ce que nous faisions pendant la pandémie et à quel point c’était génial de pouvoir à nouveau sortir, retourner dans les clubs, les raves et les festivals. C’est vraiment ce que cet album signifie pour moi.
Avec quel artiste rêverais-tu de collaborer pour un album ou un B2B ?
C’est toujours quelqu’un de nouveau. J’ai fait un B2B avec Dirtyphonics, Tantron, AC13, Primate et Liquid Stranger lors du dernier Rampage Open Air. C’était donc une excellente idée de pouvoir jouer différents styles avec différentes personnes. Avec Dirtyphonics, AC13 et Primate, nous l’avions déjà fait auparavant. Avec Liquid Stranger, c’était nouveau et c’était super intéressant. Avec Reaper, c’était aussi génial donc je veux vraiment recommencer. Je voudrais réutiliser cette formule et recommencer. Par exemple, Tantron a un style complètement différent du mien en matière de drum & bass, et c’était super intéressant. Il vient de remixer un de mes morceaux, donc je pense qu’il faut absolument qu’on recommence.
Comment imagines-tu Murdock et Rampage dans 5 ans ?
Plus grand et meilleur. Oui, plus grand et meilleur.
Quel est le nouvel artiste qui t’a le plus influencé récemment ?
Oui. J’ai en quelque sorte répondu à cette question, car il n’y a pas de meilleure façon d’être influencé que d’être vraiment en tête-à-tête avec quelqu’un. Donc oui, Liquid Stranger, Reaper et Tantron sont définitivement parmi mes préférés en ce moment.
Que signifie « Murdock » pour toi ?
Ce nom est inspiré des années 80. Parce que je suis un enfant des années 80, et c’était mon émission de télévision préférée quand j’étais petit. Et ça le restera toujours, car son prénom est Howling Matt. Son nom complet est donc Howling Mad Murdock, qui correspond également aux initiales de mon vrai nom. J’ai toujours trouvé normal de choisir le nom de quelqu’un au moins aussi fou que moi. Donc oui, ça m’aide à rester centré, je suppose.
Retrouvez l’interview complète en vidéo ainsi qu’un extra avec « Bass Choices »
Interview classique
Bass Choices
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