Deux ans après sa naissance, Downterra, le projet formé par Arthur Alternatif et XtronX, continue de grandir. Les deux français ont récemment sorti leur premier EP, intitulé “For All Those Facts”, et ils ne sont pas prêts de s’arrêter en si bon chemin !
Interview
Premièrement, pour ceux qui ne vous connaissent pas, est-ce que vous pourriez tous les deux vous présenter ?
(Arthur) Yo 7kulturs, je m’appelle Arthur et j’occupe la place de chanteur dans Downterra. A côté de ça, je fais des vidéos sur internet, j’ai plein de projets…Mais on est pas là pour ça !
(XtronX) Je suis Xavier, la seconde tête pensante de Downterra. Je suis plutôt derrière la composition et la production de nos tracks, sans oublier nos sets pendant les shows.
Quelle est l’origine du projet Downterra ? Comment vous est venue cette idée ?
On se connaissait de la scène alternative lilloise, on a testé une track en studio qui n’a jamais abouti, puis un feat pendant un show de XtronX sur une track de Phaseone (“Worldwide Suicide”). Après ça, on s’est dit que ça pourrait être vraiment vilain de monter un projet solide à deux ! Et tadaaaaaam, c’est désormais le cas !
Quelles sont vos principales inspirations en metal et bass music ? Il y a-t-il des projets “hybrides” dont vous vous êtes inspirés ?
Tu peux faire un cocktail du plaisir avec PhaseOne, The Prodigy, In Hearts Wake, Spiritbox, Enter Shikari, BMTH… Le metalcore, la bass music : le kiff !
On s’inspire d’eux, on kiffe énormément de styles et artistes. Petite pensée pour Vastive, Zardonic, Toronto Is Broken, Violence…toute cette belle scène ! Et avec un petit penchant pour le metal extrême pour Xavier (Black, death et compagnie…)
Vous avez lancé le projet Downterra en juin 2023, juste avant votre premier set – au Jardin Électronique. Deux ans plus tard, vous présentez votre premier EP. Concrètement, quand avez-vous commencé à bosser dessus ?
On a commencé à bosser quelques temps avant notre premier show au Jardin à Lille, sur la track “Tyron”. Ça nous a pris énormément de temps car on a dû s’apprivoiser, apprendre mais surtout trouver de la disponibilité. Mais on avance !
Et puis on a aussi voulu arriver avec un premier clip, ça ne s’est pas fait non plus du jour au lendemain ! Puis l’EP a été plus rapide, le second clip plus fluide. Maintenant, la machine est en route…
Quelles ont été les plus grosses difficultés rencontrées au cours du processus créatif de cet EP ?
Mélanger le metal moderne avec de la bass music moderne, sans être ultra full dispo, tout ça encombre un peu les choses. On est quand même partis sur deux styles de musique à mélanger et qui sont extrêmement exigeants. Mais comme je disais, on avance !
Vous êtes entourés d’une belle équipe (Kévin Merriaux, Redpill…). Quelle importance cela a-t-il eu pour le développement de ce projet ?
Ils sont bons dans ce qu’ils font et ont un bon œil. On se lance en s’entourant du mieux qu’on peut, pour avoir une belle image et un bon son. Kevin fait de beaux clips et Redpill n’est pas non plus un petit joueur en termes de bass music. C’est motivant d’être avec eux.
(Question pour XtronX) Le premier single, “Tyron”, est une dénonciation des actes de cruauté envers les animaux. C’est une thématique qui te tient à cœur ?
En effet, je suis très engagé dans la cause animale. A côté de la musique, je suis soigneur bénévole pour la faune sauvage. C’est une thématique qui m’est chère et sur laquelle j’ai besoin d’exprimer ma colère et l’injustice de tout ce que je peux voir.
(Question pour Arthur) Entre tes vidéos sur YouTube/Instagram, les Triomphes du Metal Français, ta marque AlternaCult et maintenant Downterra… ton implication dans la scène metal française ne cesse de grandir. Comment le vis-tu ?
Je le vis plutôt bien ! Ce sont des projets passionnants qui se complètent et qui apportent quelque chose de pertinent à moi et aux gens autour donc je suis ravi. Après, je ne vais pas mentir, le metal game d’internet s’est tellement étoffé que c’est assez complexe de ne pas se noyer dans tous ces contenus et ces infos.
Je fais des vidéos pour me faire plaisir, pour taffer avec des gens cools, et surtout que ce soit beau et fun. C’est la seule manière de le vivre bien pour moi : qu’on se fasse plaisir et que ça soit utile.
Pour AlternaCult, c’est ouf, ça avance bien. Quand je vais dans un event je vois que les gens portent les sapes, c’est émouvant !
Pour les Triomphes du Metal Français, work in progress. On travaille discrètement pour changer et faire évoluer le concept, on verra ce que ça donne pour une potentielle suite.
Neurofunk, drum and bass 4X4, metalstep, gros breakdowns de metalcore…et tout ça en seulement dans un EP de 4 tracks ! Est-ce que cette diversité était une volonté dès le départ ?
Zéro limite ! C’était la règle d’or, on a mis ce qu’on aimait et on continuera ! C’est fait pour ça la musique, pour explorer ! Bientôt du hip hop, bientôt de la hard techno, bientôt du chant clean, peut-être du jazz…Wait and see !
Vous avez eu l’occasion de présenter votre EP en juin dernier, au Skull Valley. Quels ont été les retours du public ?
C’était dingo ! Malgré une chaleur assommante, les gens se sont cassés en deux : wall of death, circle pit, jet d’eau dans la tronche…Un bon gros bazar !
Votre avis sur des évènements tels que le Skull Valley, qui met en avant le metal et la bass music ? Est-ce un exemple à suivre en France, mais aussi ailleurs ?
Enfin !!! On en rêvait, c’est là, on soutient à mort et on salue la prise de risque, c’est beau ! Bravo à la team OHLALA !
Comme vous l’avez écrit sur les réseaux sociaux, cet EP n’est qu’un premier chapitre ! A quoi peut-on s’attendre ces prochains mois ?
De la diversité, des tests, des breakdowns…Comme on l’a déjà dit, il va y avoir du hip hop, du boum boum, du chant, du français, du bourrin, du plus chill… On ne se limite pas, on veut juste faire du son et le jouer en live !
Quelles sont vos prochaines dates ? Des passages prévus en Belgique ?
La Belgique, OUI !!! Et on y met un point d’honneur, c’est la maison !
Liège, le 6 septembre, à la conv tattoo “Tox Cit”Ink”
Lille, le 13 septembre au Jardin Electronique, sur une scène 360, et sous un dome en plus !
Bruxelles, le 31 octobre, à la Brasserie de la Mule
Et le 15 novembre, en région parisienne, à l’Empreinte de Savigny Le TempleOn va tout faire pour que ça bouge !